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# 8 - Road Trip dans la Grande Terre

smile2gether2015
23 nov. 2015
6 min de lecture

Avec beaucoup de retard, nous écrivons enfin ce dernier article à propos de la Nouvelle Calédonie.

8h du mat' Turlututututu tout le monde est sur le pont et s'affaire, nous partons à la visite de la Grande Terre en commençant par un week-end camping aux alentours de Bourail avec Guillaume (un ami d'Elsa) et ses amis. Nous nous arrêtons pique niquer sur la plage de Ouano, située sur la Route Territoriale 1, entre Bouloupari et La Foa. Le lagon bleu turquoise, la mangrove et les vagues qui semblent immobiles le long de la barrière de corail, nous offrent un spectacle éblouissant pour ce pique nique sur le pouce. Un selfie par ci, un selfie par là, la bande plie bagage; prochain arrêt direction Pocquereux, pour une randonnée équestre dans les montagnes.

Nous sommes accueillis par Shirley, une Phillipino-Belge, sosie de Pocahantas ! (Mais chut, elle ne le sait pas !) Quelques bavardages plus tard, nous allons chercher les chevaux dans le pré et nous les sellons. Marion a l'honneur de monter Niaouli (nom d'un arbre très répandu en Nouvelle Caledonie) et Elsa se voit attribuer Petit Sam. C'est avec le sourire jusqu'aux oreilles que nous entamons la balade. Nous traversons de magnifiques montagnes où les niaoulis (justement) sont en abondance. Nous passons de crête en crête afin de profiter au maximum de la vue qui s'offre à nous. Nous nous essayons même au galop, un mémorable souvenir!

C'est avec les fesses et les jambes en compotes que nous reprenons la route lors du coucher du soleil pour rejoindre l'autre partie de la bande pas très branchée poney! Nous les retrouvons sur la plage de Poé, notre spot camping pour la soirée. La nuit est déjà tombée quand nous arrivons. À la lumière de la frontale, nous nous affairons aux différentes tâches (bois, feu, poulet, salade) ; tout le monde est au taquet et a surtout très trèèès faim! Ce soir là nous nous sommes endormies à la belle étoile en profitant du magnifique ciel dégagé, quel spectacle!

Réveil "Dolce Farniente" au bord de cette plage paradisiaque, puis la motivation nous gagne enfin et nous décidons d'aller randonner au Domaine de Deva (patrimoine protégé de l'Unesco). C'est sous une chaleur plombante que nous entamons la montée, le jeu en vaut la chandelle, une vue sur toute la côte nous attend. Une fois au sommet, nous apercevons notamment le bras de mer créé par une faille dans la barrière de corail qui ressort naturellement du fait de son bleu plus prononcé. Partout où le regard se pose les couleurs sont vives, un spectacle naturel envoutant.

Evidemment, l'histoire était trop belle, dans l'ascension nous avons perdu les clés de la voiture de location. La chasse au trésor dure 1h lorsque enfin "Halleluja!" Guillaume les retrouve! Elles nous attendaient, très sagement, entre deux (cents) herbes hautes. Gros soulagement après avoir imaginé les pires scénarios!

Les esprits détendus, nous partons à Bourail pour se mettre quelque chose sous la dent que nous engloutissons devant le Bonhomme de Bourail. (Roches taillées par l'érosion) Derrière celui-ci, nous traversons la montagne par un passage creusé dans la roche qui débouche sur la Baie des Tortues. Une superbe petite crique qui se sépare en 2 à marée haute. Malheureusement ce n'est pas la saison des pontes donc pas de tortues!

Après un après midi à goûter aux joies du volley dans l'eau et profiter du grand soleil pour bronzer, nous abandonnons la bande pour installer notre campement avant la tombée de la nuit. Nous décidons de retourner en terre connue; sur la plage de Poé. Nous installons tout notre barda devant un somptueux coucher de soleil sur la mer. Le ciel était comme séparé en deux, violet et rose d'un côté, rouge et orange de l'autre. Seul le bleu avait sa place entre les deux.

Réveil aux aurores, direction Poya, ou plus précisément la tribu de Montfaoué à la recherche d'anciennes rencontres de voyage du papa d'Elsa. Vingt kilomètres sur une longue et sinueuse route qui nous mène à Yannick, notre premier contact à l'entrée de la Tribu. Celui-ci nous indique le chemin pour rencontrer Pierre et sa famille. Maison trouvée, de chaleureuses retrouvailles entre passé et présent nous attendent autour d'un café. Avec tout ça l'après midi pointe vite le bout de son nez et nous quittons la tribu de Montfaoué, on the road again.

Il est 13h (oui, l'heure parfaite...) quand nous entamons une randonnée afin d'admirer le cœur de Voh. 35 min plus tard: sommet atteint, nous avons une vue completement dégagée sur Voh et la côte. Nous apercevons le célèbre Cœur de Voh (Yann Arthus Bertrand) avec une vue "aplatie" mais qui se laisse apprécier. Nous nous sommes mêmes amusées à écrire "Smile2gether" avec des pierres sur la terre rouge de la montagne. Une rapide descente, le temps de se rafraichir puis nous reprenons la route, prochain stop Koumac.

Une douche en mode backpacker aux abords d'une école de voile et nous nous installons non loin du port pour passer la nuit. Nous exerçons nos aptitudes à faire un feu mais le vent souffle fort et nous rappelle très vite que c'est quand même un petit peu dangereux! Ce soir là encore, nous avons admiré un magnifique coucher de soleil sur la mer, installées sur nos Bagobago (les fameux sacs-siège) !

Nous nous levons très tôt pour se rendre à Pouébo afin de longer la côte Est de l'Île où les falaises et les criques sont beaucoup plus présentes. Sur la route, nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour admirer les différentes cascades déferlant sur les montagnes. Aux alentours de Pouebo, la cascade Tao, qui a plus de 200 mètres de dénivelé, offre un magnifique spectacle. Nous profitons du beau temps pour prendre le Bac installé entre Pouébo et Hienghène, qui évite de faire le tour de la côte (2/3h de route). C'est comme un radeau géant tiré d'une rive à l'autre, cela dure 5 min et nous avons une magnifique vue sur la baie. Le soleil brille à la surface de l'eau, la mer est calme c'est très agréable. La route est étroite, farcie de nids de poules et jalonnée de ponts à sens unique, on y va doucement mais sûrement, on en profite pour bien s'impreigner de la vue. L'eau turquoise, la végétation dense, les montagnes, on ne s'en lasse pas.

Lorsque nous apercevons une énorme roche au milieu du lagon, nous savons que nous sommes à la Poule de Hienghène faite de roche noire ébène.

Plus tard, un caldoche (https://fr.wiktionary.org/wiki/caldoche) nous explique que selon l'ange de vue, on peut y voir Notre Dame de Paris, anecdote qui nous laisse assez perplexe m'enfin, pourquoi pas ? Hahahaa. Nous mangeons sur le petit port de la ville, ombragé et peuplé de quelques locaux en pause repas. On y ressent la plénitude de ce village où il fait bon vivre. Plus loin, nous découvrons le Sphinx, (une autre roche, le cousin de la poule) truffé de grottes.

En partant nous admirons (de loin) le Mont Panié qui est le sommet culminant de la Nouvelle Calédonie (1628 mètres) ! Nous continuons de longer la côte jusqu'à Kouaoua où nous décidons de couper la Grande Terre en empruntant la transversale afin de rejoindre Nouméa le soir. Nous passons par le maquis minier, la terre est rouge et ocre. Le contraste avec l'eau bleu à l'horizon est splendide. Nous profitons du spectacle lorsque nous sommes au sommet. C'est à couper le souffle.

La nuit commence à tomber lorsque nous entamons la descente, c'est vachement moins rigolo, l'humidité se ressent, de gros nuages se forment entre les cols. Nous avons l'impression que la route ne va jamais finir et nous sommes fatiguées. Nous accueillons à bras ouvert la douche et le lit que nous offre Guillaume en arrivant! Nous finissons notre périple en Nouvelle Calédonie entre toutes les familles qui nous ont accueillies afin de profiter des derniers moments. Ce séjour aura été une expérience très enrichissante et humaine, nous n'oublierons jamais ces semaines en Kanaky!