#4 - Hitchhiking Trip
- smile2gether2015
- 23 juil. 2015
- 7 min de lecture
Après notre semaine citadine, nous avons décidé de repartir à l'aventure, en stop cette fois. Nous voulions faire le tour de l'Île du Nord jusqu'à la pointe (toute la partie au dessus d'Auckland). Nous avons pris un bus jusqu'à Warkworth, avec la compagnie InterCity (28$ le trajet ) et ainsi débuté le stop depuis ce point.

Armées de nos pancartes signalétiques, nous marchons jusqu'à la sortie de la ville pour trouver un bon spot. Une technique qui s'est avérée payante car nous n'avons attendu que 5min. Notre premier chauffeur, le dénommé Dave, nous a même dit que ce n'était pas suffisant et nous a dit de sortir, quel humour! Il nous a fallu un second «lift» pour rejoindre Whangarei, cette fois avec Abbey, une jeune infirmière. Nous avons attendu une quinzaine de minutes avant que notre chauffeur suivant, Gordon, nous fasse monter à bord de sa voiture avec le volant à gauche ! Un néo-zélandais, vraiment très sympa, qui nous a offert un café et une visite des alentours en prenant des détours relativement longs, afin que nous puissions admirer la beauté de son pays.
Il nous a emmenées à Opua, petite ville située sur la baie (Bay of Island). Sa particularité? C'est une ville très fréquentée car en liaison ferry avec Russel, Païhia et Okiato. Celui-ci traverse la baie et permet d'économiser 3h de trajet aux habitants d'Opua et d'Okiato (durée du trajet par les montagnes). Il nous a ensuite emmenées jusqu'à Kerikeri en passant par Paihia, ville dans laquelle, le 6/02/1940, le traité de Waitangi a été signé entre Britanniques et Maoris. Il comporte seulement 3 articles, il établit un partenariat entre le Royaume de la Couronne et les Terres Maoris. Il s'agit de la proclamation de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et du devoir de protection du patrimoine maoris. Paihia est une très jolie ville de bord de mer qui attire de nombreux touristes l'été.

Gordon nous explique également que les emplois varient selon les saisons. Durant l'été (haute saison), la demande est très forte. Les fermiers font régulièrement appel à des saisonniers, woofers etc.. Cependant, après la dernière saison de fruits (avant l'hiver), le rythme se ralentit fortement. De plus, la main d’œuvre asiatique est réputée pour son efficacité et sa rapidité.
Une fois arrivées à Kerikeri, Gordon nous a fait faire le tour de la ville puis déposées devant un backpacker situé en centre-ville. Nous avons passé la fin de journée dans celui-ci, un lieu très sympa, équipé d'une cheminée et d'une piscine. La cheminée fut très appréciée la nuit venue et plus utile que la piscine à cette période de l'année ! :) Beaucoup de woofers y logent donc les journées sont très tranquilles. Notre petit coin de paradis affiche 26$ par nuit et par personne en dortoir. Deux salles de bains sont à disposition et nettoyées régulièrement ce qui est très agréable. Cependant le soir venu, nous nous rendons compte que les fenêtres ne sont pas fermées. Il y a un trou, équivalent à l'épaisseur de notre m
ain, entre l'encadrement et la vitre. Au moins, la chambre est aérée, il n'y a pas de soucis! Hahaha
Le lendemain, nous allons faire une balade pour voir les Rainbows Falls (chutes de l'arc en ciel) avant de quitter la ville. 1h d'effort nous permet d'accéder à de magnifiques chutes et même la chance d'y voir (forcément) un arc-en-ciel (même si c'est un fait assez rare en hiver). Sur le chemin, vous pouvez admirer plusieurs petites cascades ainsi qu'une végétation verte et diversifiée.
Il a fallu ensuite se hâter pour continuer le stop et avancer jusqu'au coucher du soleil. Nous avons pris plusieurs «lifts» avant de tomber sur Marc, qui nous a avancées bien plus que les précédents. Il nous a également montré Take Bay et les Kauri Cliffs. C'est une vallée donnant sur une plage sublime où s'entremêlent les couleurs verte, bleu, jaune et marron. Splendide! Nous avons ensuite enchaîné les trajets jusqu'à Tahi. Un polynésien qui nous a fait faire un bon bout de chemin et proposé de boire un café chez son cousin avec qui il allait partir pécher. Nous voilà donc chez Georges au sommet d'une montagne dotée d'une vue sur Taupo Bay. Ils nous ont ensuite déposées dans une ville presque déserte. Nous avons bien cru qu'il nous faudrait toquer aux portes pour demander la charité car il n'y avait aucune auberge de jeunesse en vue. Nous avons tout de même réussi à avancer encore un peu avant que la nuit ne tombe. Notre dernier trajet a été avec Robeen qui nous a amené dans « l'endroit parfait pour nous » selon lui, il s'agissait d'un camping à Pukénui. Nous avons donc dormi dans une caravane (la moins chère) très mal isolée, la pire nuit que nous avons passée en Nouvelle Zélande. Il faisait 5° à l'intérieur, nous étions collées l'une à l'autre dans un lit une place. Un souvenir mémorable.

Le lendemain, nous avons repris la route au petit matin, après un réveil glacial. Ray, notre chauffeur de l'aube nous a amené jusqu' à Cape Reinga, lui s'y rendait pour sa randonnée traditionnelle. Grâce à lui, nous avons appris que le sol sur lequel nous étions, était en fait du sable. Celui-ci provient du Sud et a permis de relier Cape Reinga (qui était une île) au reste du territoire. Les Hommes ont ensuite planté des arbres afin de retenir ce sable et la nature a fait son chemin. Lorsque nous sommes arrivées au point de vue du Cap, nous étions sans voix ! L'émotion nous a envahi devant la beauté du spectacle qui était sous nos yeux. Nous sommes restées un moment à admirer le paysage, subjuguées. La dure nuit d'hier soir valait quand même vraiment le coup de voir ça. Nous avons suivi un chemin qui menait jusqu'au phare pour avoir une vue d'un peu plus bas, tout aussi impressionnante. Après ce long moment d'admiration, il fallait reprendre la route, il nous en restait des choses à voir ! Cette fois ci direction la côte Ouest.

Un père de famille maori, qui était avec ses enfants, nous a déposées à une station-service (la seule du coin) pour que l'on ait plus de chance de trouver quelqu'un qui allait dans la même direction que nous. Il était à peine parti que deux jeunes s'arrêtent, Lukas (autrichien) et Julian (suisse). Coïncidence de dingue, ils sont en tour du monde et ils doivent être à Auckland ce soir, ils souhaitent visiter la côte Ouest dans la journée, tout comme nous, PARFAIT. Ils voyagent en faisant du kite surf et de la photo à travers le monde, d'ailleurs allez jeter un coup d'oeil, ça vaut le détour http://www.creativeway.ch/. Nous avons passé la journée tous les quatre, c'était génial! A nous 90 miles Beach, qui fait 88km de long exactement, ce qui est assez impressionnant! C'est une longue plage avec du sable tellement dur qu'elle permet d'être utilisée comme déviation lorsqu'il y a des soucis sur la route principale. Oui parce qu'il n'y a pas 36 routes en Nouvelle Zélande! On ne peut pas se perdre!
Omapere est une petite commune de bord de mer dans laquelle nous nous sommes arrêtés pour faire des photos car le paysage était splendide. Nous avons ensuite fait un stop dans la Ra
inforest pour voir les arbres Kauri, les plus anciens de Nouvelle Zélande. Tous plus massifs les uns que les autres, par leur hauteur ou leur diamètre. C'est fou ce que la nature peut faire ! Les balades pour voir les kauris sont très agréables, dans une nature luxuriante. Un e
nvironnement très humide et donc très verdoyant. La nuit est ensuite tombée rapidement et il fallait rejoindre Auckland. 3h de route plus tard, nous arrivons à Avondale où nous retrouvons Maria. Nous y passons la nuit, car nous repartons le lendemain pour se rendre à Raglan. La soirée et la nuit s'apprécient bien après ces 3 jours sur la route, faut avouer qu'on ne sentait pas la rose.
Le lendemain, nous sommes de nouveau à la sortie d'Auckland, avec de nouveaux panneaux ; « Hamilton » est notre prochaine destination. Deux jeunes polynésiennes sont les premières de la journée, Anna & Charlotte, très sympathiques et enthousiastes. Nous discutons beaucoup avec elle, de la société neo-zelandaise. Elles nous ont déposé à une station service sur l'autoroute en nous offrant des chocolats, trop cool! Un dernier lift nous permet d'arriver à Hamilton où nous rencontrons une bande de jeunes, Jesse, Bryce & Steen. Nous passons l'après-midi avec eux et ils nous expliquent le système scolaire en Nouvelle Zélande, qui est légèrement différent du nôtre.
3 à 5 ans : Maternelle
5 à 10 ans : Primaire
10 à 12 ans : Intermédiaire ; l'équivalent de notre 6ème en France.
12 à 17 ans : High School ; l'équivalent de notre collège puis lycée; Il passe
un « Certificat » à la fin de ces années ; équivalent à notre baccalauréat.
12 à 15 ans : ils étudient différentes matières ; large panel
15 à 17 ans : ils choisissent des matières, ils commencent déjà à se spécialiser!
18 à 21 ans: University ; où ils acquièrent des « levels », ils ont le choix de se re-spécialiser en faisant un nouveau certificat.
Un tout autre système, où les choix se font plus tôt que nous !
Enfin, ils nous déposent sur la route direction Raglan, où une femme nous emmène jusqu'à la
porte du backpacker de Raglan.

Un article sera consacré à cette ville. A venir ...
Nous sommes rentrées de Raglan à Auckland également en stop. Nous nous sommes faites déposer à Hamilton par Etienne, un français qui séjournait dans le même backpacker que nous. Après 10 min d'attente, Ross vient à notre rescousse et nous dépose, proche d'Auckland certes, mais sur l'autoroute ! Il nous dit simplement que nous pouvons grimper et retrouver la nationale et la ville de Manukau. Nous voilà dans une bonne galère avec les sacs remplis à ras bord et aucun endroit pour faire du stop. La loose ultime ! Après avoir fait 3 fois le tour d'un centre commercial, Rick prend pitié de nous sur le bord de la route et nous emmène jusqu’à Green Line un quartier d'Auckland (qui reste relativement loin d'Avondale). Après avoir marché jusqu'à un arrêt de bus, Grace, cheveux au vent et sourire éclatant nous invite à bord de sa voiture. Elle connaissait toutes les petites routes de la ville et a ainsi évité de nombreux bouchons. Pour couronner le tout elle nous a déposées devant le portail de chez Maria. Notre ange tombé du ciel après le passage compliqué à Manukau. Pas besoin de vous faire un dessin pour vous expliquer comment nous nous sommes posées après avoir fait 3 machines de linge! Les retrouvailles avec Maria et Otis sont l'occasion de leur raconter notre semaine à Raglan et notre périple en stop.
Le Hitchhiking (auto-stop) est courant en Nouvelle Zélande. Les habitants sont habitués à de telles pratiques et sont ouverts à ce mode de déplacement. Les néo zélandais sont très fiers de partager la beauté de leur pays et n'hésitent pas à en faire profiter les auto stoppeurs. Un bon moyen d'échanger et de s'enrichir au contact direct de la population locale.
En choisissant une bonne place, c'est à dire, à la sortie de la ville, où un stationnement est possible après vous et dans la direction que vous souhaitez, vous n'aurez aucun mal à trouver un chauffeur.
Arborez un panneau signalétique est vraiment un plus. Clair et lisible de préférence ;)
Il est vrai que le fait d'être 2 filles (de notre gabarit qui plus est) nous avantage car les femmes osent également s'arrêter. Une réussite totale pour nous avec une moyenne d'attente de 10 min, 31 conducteurs pour 1316km parcourus et de nombreuses rencontres inoubliables !

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