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# 7 - Au coeur des Îles Loyauté

  • Photo du rédacteur: smile2gether2015
    smile2gether2015
  • 13 août 2015
  • 12 min de lecture

Il était une fois, un tournoi de pétanque à Montravel. Wamo, personne de l'entourage d'Evelyne et Henry, propose à Elsa de participer à la compétition. Elle accepte, la doublette est créée. Et oui, la pétanque est très populaire en Nouvelle Calédonie. Entre deux échanges, Wamo propose de partir avec lui et sa famille sur Lifou pour assister au mariage de sa nièce, Ciane. Ce n'était pas tombé dans l'oreille de deux sourdes. Le départ par bateau était prévu pour le jeudi suivant. Nous avions 4 jours pour organiser ça vite et bien! Le début d'une course contre la montre pour avoir tous les billets nécessaires. Nous décidons de profiter de l'opportunité d'être sur une île pour en rejoindre une seconde, Ouvea, l'île la plus proche du paradis. Nous devons nous rendre dans les agences Betico (prononcé béticho), Air Loyauté et Air Calédonie, un sacré périple!


Lifou, Mariage de Ciane & Louis,

Rencontre de la famille Issamatro


Jeudi, 6h du matin, sur le port de Nouméa, nous embarquons à bord du Betico II. Seule et unique navette entre Nouméa, Mare & Lifou. Ouvéa n'est pas accessible par la mer car il n'y a pas de quai adapté à ce type de bateau. Nous retrouvons Wamo, Marie (sa femme) et leurs enfants sur le ponton.

Nous rencontrons d'autres membres de la famille et nous nous installons avec eux. Tout le monde, plus particulièrement les enfants, a hâte d'arriver à Lifou et de commencer les préparatifs du mariage. Sentiment que nous partagions déjà, mais amplifié par l'excitation des enfants qui est contagieuse! La mer était agitée, de nombreuses personnes ont été malades. Sur le bateau l'ambiance est très conviviale, certains choisissent de rester sur le pont pour garder le cap, d'autres s'occupent, dorment ou bavardent entre eux.

Nous arrivons avec 1h30 de retard dûe à la panne d'un des trois moteurs du bateau. Après 7h de voyage et un arrêt au port de Maré nous étions contentes de fouler la terre ferme! Robert, un cousin de Wamo, vient nous chercher et nous conduit à la Tribu de Hnathalo, au nord-est de l'île. La première chose qui saute aux yeux en arrivant à la tribu est l'imposante église de Saint Jean Baptiste. Juste à coté de celle-ci se trouve le terrain de la famille Issamatro, immense, bordé d'arbres et composé d'un faré, d'un melecap , d'une villa, d'une case, d'un parc à cochons et d'une cuisine extérieure. Autant dire qu'il y a beaucoup, beaucoup d'espace! Nous rencontrons tour à tour chaque membre de la famille, en attendant la présence de la maman, maîtresse de maison, pour la coutume. Wamo doit également présenter la coutume pour sa famille, il parlera donc pour nous. Une fois toutes les personnes arrivées, Wamo présente la coutume et c'est son frère aîné qui prend ensuite la parole. Il nous dit quelques mots pour nous souhaiter la bienvenue et répondre à notre geste coutumier. Toute la scène se passe dans le melecap, c'est une immense cabane, avec un toit de tôle, des manous et de larges pièces de feuilles de cocotiers tressées sont accrochées pour prolonger le toit. Le sol est recouvert de nattes, nous prenons soin de nous déchausser avant d'entrer. Un feu trône au milieu de cet espace afin de réchauffer les convives lors des fraîches soirées! Tout doucement, nous commençons à faire connaissance et rencontrons Ciane lorsqu'il est temps de suivre les frères aînés, dont Wamo, pour aller faire la coutume. Le père de la mariée, n'étant pas l'aîné de sa famille, va donner sa fille coutumièrement parlant à son frère aîné. La dote de sa fille sera donc offerte à son frère. Chacun leur tour les frères et les hommes ayant joué un rôle important dans la vie de Ciane vont lui dire un mot. C'est un moment très émouvant, nous ne comprenons absolument pas ce qu'ils disent car ils parlent dans la langue de Lifou mais nous ressentons les émotions. Des frissons nous parcourent lorsque c'est au tour du père biologique de parler. A travers leur discours, leur langage fait ressentir énormément leurs sentiments ; c'en est bouleversant!

Répétitions au faré

De retour au faré, nous restons avec les jeunes filles qui s’entraînent pour les danses qu'elles présenteront le jour du mariage coutumier. Nous nous prêtons au jeu et essayons de les suivre, et ben y'a du boulot les amis!

Avant le repas, il y a une dernière coutume qui consiste à remercier le père de Ciane et ses frères de leur présence ainsi que de leur participation au mariage. Durant la coutume, le rôle de chacun au sein de la tribu est rappelé. Un « Oleti » (merci) général clôture la cérémonie et nous passons à table. Les jeunes servent les vieux (une expression sans aucune connotation péjorative ici) et mangent entre eux ensuite. Nous voulions faire le service avec notre génération mais tous les oncles nous appellent pour venir à table avec eux. Gênées mais honorées, nous nous joignons à eux pour déguster le repas. Une très bonne soirée avant d'aller dormir pour la première fois dans une case! Un feu avait été fait plus tôt pour réchauffer la case et nous pensions que nous allions avoir du mal à respirer. Oh les novices! La fumée reste en fait à une certaine hauteur ce qui laisse un bon mètre au dessus du sol totalement dégagé. Nous dormons paisiblement emmitouflées dans nos duvets.


J-2 avant le mariage coutumier, après le petit

déjeuner, nous rejoignons l'équipe en cuisine et aidons en coupant des légumes. Une des femmes est en train d'éplucher les ignames avec une coquille de moule, une technique qui nous impressionne.

Cet après midi, il y a une coutume importante du mariage. Les oncles utérins du mari entrent dans le mariage, une cérémonie à laquelle assisteront également le père et les oncles de Ciane. De notre coté, nous flânons avec les jeunes de la tribu. Le soir, une petite fête est organisée. Nous nous joignons à la troupe de fêtards pour faire quelques pas de danse et faisons la rencontre du Grand Chef Jean-Baptiste.


La veille du mariage coutumier, les vieux, chefs et oncles viennent présenter la coutume de la dot. La majorité des personnes connaissent le contenu de celle-ci, ils en profitent donc pour faire de l'humour. Lorsque quelqu'un prend la parole pendant la coutume, il est souvent debout. Toutes les personnes autour sont assises car dans la culture mélanésienne, ce n'est pas bien vu d'être seul à rester debout pour écouter l'orateur ; Cela donne un aspect dominant par rapport aux autres et ainsi un manque de respect. Le ton employé par les orateurs des coutumes est calme et solennel, c'est prenant.

La soirée est très calme car il faut se reposer pour la grosse journée du lendemain. Tout le monde est tranquille, nous en profitons pour nous coucher tôt.

C'est le grand jour aujourd'hui, nous sommes dimanche et le mariage coutumier va avoir lieu. Ciane sera donnée à la famille de son mari, une journée très émouvante pour elle ainsi que pour sa famille. Habillées de nos robes popinées prêtées par Manu, nous rejoignons les femmes qui s'occupent de coiffer et maquiller Ciane. Nous sommes tellement heureuses d'assister à tout ça, le sourire jusqu'aux oreilles ne nous quitte pas. Une fois que tout le monde est prêt nous pouvons partir pour la commune (située juste à coté de la maison, de l'autre côté de l'église) et entrer dans le mariage. Tous les préparatifs sont organisés par la famille du mari qui investit les lieux longtemps à l'avance.

Les danseurs de chaque famille se préparent pendant que les chefs de tribu disent un petit mot. Place au spectacle, c'est la famille de Louis qui "ouvre le bal" puis ce sera le tour de celle de Ciane. Les danses des femmes sont gracieuses et très rythmées, celles des hommes sont plus impressionnantes car elles se rapprochent des hakas maoris. Un groupe s'occupe de donner le tempo grâce à des immenses tubes qu'ils tapent contre le sol et des chants. Tout ceci nous donne des frissons, nous apprécions le moment au maximum. Certains danseurs sont vraiment jeunes et tout aussi bons que les aînés. L'ambiance est joyeuse, tout le monde se mêle aux danseurs pour faire partie de la fête et nous aussi! Une véritable émulation collective, un moment magique.

Vient ensuite le moment de donner Ciane à sa belle famille en officialisant le mariage coutumièrement. Chaque famille s'installe de son coté sous le mélécap il n'y a pas de place pour tout le monde mais toute la famille est aux petits soins pour nous afin que nous ne manquions rien de la cérémonie. Nous prenons place à coté des sœurs et cousines de la mariée avec qui nous avons passé du temps durant les derniers jours. Ce sont elles qui vont amener Ciane à sa belle famille en donnant également une robe qu'elles portent par dessus les leur. Une nouvelle coutume conclut ce geste pour laisser ensuite place au repas. Wamo nous avait gardé une place pour faire parti du premier service et tout le monde insiste pour que nous montions à table. L'entrée est un assortiment de crudité ainsi qu'une salade tahitienne (légumes, poisson, lait de coco; un régal!). La suite est un buffet de 8 mets disposés au centre de la table. A la bonne franquette, on s'échange les plats de viandes, poissons, riz, ignames etc. Simplicité et convivialité qui nous plaisent beaucoup! Le dessert quand à lui est (of course) un énorme gâteau. Maintenant que le ventre est bien rempli, place à la fête jusqu'au bout de la nuit. Les plus courageux ne vont pas se coucher et enchaînent jusqu'au matin.

Lundi est le jour du mariage civil et religieux, c'est toujours comme ça sur Lifou. Il peut donc y en avoir plusieurs le même jour (ce jour là il y en avait 6). Pour la mairie c'est premiers arrivés, premiers servis, la queue peut être longue! Les mariés choisissent des couleurs et un thème, Louis et Ciane ont choisi mauve, blanc et le bleu pour la déco sur le thème de la mer.

Sortie de la mairie

La famille la plus proche porte des tuniques, tee shirts et robes aux couleurs demandées, les autres peuvent choisir. Pour l'occasion, Wamo nous avait préparé des tuniques mais Elsa s'est vue offrir une magnifique robe que devait porter une des sœurs de Ciane. Nous étions donc aux couleurs de la famille et ravies de l'être.

Nous arrivons pile poil à la mairie pour la sortie de Ciane et Louis après s'être dit oui. Toute la famille est là, ce n'est que quelques minutes plus tard que nous nous rendons compte qu'un bus a été loué spécialement pour l'occasion afin que tout le monde puisse être présent (ça c'est de l'organisation!). Après une petite séance photo au bord de l'eau, nous retournons à Hnathalo pour célébrer le mariage à l'église. La cérémonie est ponctuée de chants à plusieurs voix, un véritable plaisir pour les oreilles. Egalement un bon moyen pour nous de ressentir l'émotion à travers la musique. Le mariage est une étape très importante dans la culture kanak, surtout chez la femme qui doit quitter sa tribu. Elle dit au revoir aux siens et nous ressentons ce sentiment de déchirement. Cela ne l'empêchera pas de continuer à les voir mais coutumièrement elle n'appartient plus à cette famille. Une fois que Ciane et Louis se sont unis devant Dieu, ils doivent se présenter au Grand Chef. Une coutume très importante a lieu à la Grande Chefferie, seules les personnes les plus importantes assistent à la cérémonie dans la pièce. Toutes les autres personnes sont spectatrices depuis l'extérieur.

Séance photo

L'heure du repas officiel a sonné, il se déroule dans une autre salle que celle ou nous avions mangé les jours précédents. Une pièce encore plus spacieuse qui a été décorée de fond en comble. Des tissus traditionnels et des guirlandes recouvrent les plafonds, des coquillages sont disposés sur les tables, des feuilles de cocotier tressées habillent les murs, des mobiles en origami viennent s'ajouter à ce décor rempli de couleurs pour un résultat épatant! Le repas a été encore plus gigantesque que les précédents avec de la langouste en prime, une fois de plus, on se régale. Au moment du dessert, nous apprenons qu'il va y avoir une coutume avant que les mariés ne coupent le gâteau. Nous sommes donc invités à nous rendre dehors afin que tout le monde puissent assister à celle ci. La famille de Ciane en profite pour lui faire une dernière danse spécialement pour elle. Ils l'entourent et se resserrent vers elle, une émotion très forte flottait autour d'eux.


Chaque famille prend ensuite la parole puis les mariés coupent le gâteau. Celui ci est ensuite partagé avec tout le monde. Dès la fin du repas, la famille du marié range toute la décoration pour laisser place à une immense piste de danse pour la grande fête de clôture du mariage. Nous nous joignons à ces festivités en naviguant entre la commune et la tribu. Partageons quelques danses puis rejoignons les jeunes de la famille de Ciane. Avant de nous coucher nous décidons d'aller admirer les étoiles car la vue depuis cette île est impressionnante. Il n'y a pas de pollution et ce soir là aucun nuage à l'horizon, le nombre d'étoiles visibles est stupéfiant. La musique bat encore son plein quand nous allons nous coucher.

Vincent, père coutumier de Ciane

Lorsque nous nous réveillons, la musique est toujours en marche. Nous prenons un petit déjeuner avec toute la famille et nous faisons la coutume avec la maman de Wamo pour dire au revoir et les remercier de leur accueil. Nous exprimons notre gratitude et notre bonheur d'avoir participé à cet événement à travers leur famille. Un séjour inoubliable et rempli d'émotions.

Wamo nous raccompagne à l'aérodrome de l'île avec son grand frère et sa nièce. Nous les remercions une dernière fois et attendons l'appel pour embarquer. 3 passagers sur le vol (dont nous 2), le pilote qui nous fait lui même les démonstrations de sécurité, une grande première! Nous sommes juste derrière le cockpit et assistons au décollage vue de l'intérieur. Le vol dure 20 minutes, la vue du ciel est splendide, les différentes couleurs de l'océan sont fascinantes. Du bleu profond mais limpide juxtaposé à du bleu turquoise transparent sur un lit de sable blanc. La barrière de corail sépare ces différentes couleurs, un spectacle à couper le souffle.


Ouvéa, "l'Île la plus proche du paradis" &

Rencontre de Mamie Lucette


Nous arrivons à Ouvéa sous la pluie, ce n'était pas l'idée première que nous nous faisions de "l'île la plus proche du paradis" nous verrons par la suite ! Objectif n°1, trouver un endroit où se loger car nous n'avions rien prévu. Après plusieurs coups de fil dans différentes locations, nous finissons à l'Hôtel Beaupré, un lieu un peu au dessus de nos moyens mais avec la pluie nous n'avions pas le courage de galérer plus longtemps. Nous profitons du mauvais temps pour se poser tranquillement dans notre petit nid douillet, la nuit a été courte tout de même!

Le lendemain il fait beau et nous voulons faire le tour de l'île, nous louons une voiture et partons sur les routes (enfin la route...). Cap sur St Joseph, nous commençons par la visite de l'église datant de 1912 possédant un plafond totalement bleu. Nous suivons ensuite la route vers Gossanah et Ognay et traversons la cocoteraie. Les troncs des arbres sont orange vif et rangés en parfait quadrillage. Une fois sorties de là, nous nous rendons au "Trou aux Tortues". Le chemin pour y accéder n'est pas si facile, il ne faut pas hésiter à demander et surtout persévérer! Après 10 minutes d'attente, nous apercevons une tortue à la surface de l'eau. C'était donc vrai, les tortues finissent toujours pas remonter à la surface! Nous sommes contentes d'avoir été patientes, nous pouvons maintenant aller au "Trou Bleu". Un peu plus simple à dénicher que son confrère car plus proche de la route. La couleur de l'eau nous laisse sans voix. Ce n'est pas un bleu transparent ni turquoise, il est opaque et uniforme d'une profondeur rare.

Le Trou Bleu

En direction de Mouli, au Sud de l'île, nous nous arrêtons sur la tombe des 19. Un édifice en la mémoire des victimes lors des "événements" d'Ouvéa. Ornées aux couleurs du drapeau Kanaky, les tombes, recouvertes d'offrandes, font face à une ligne de totems. Ce site est situé sur la longue plage de Fayaoué, un décor à la hauteur du monument et de ce qu'il représente. Après avoir longuement médité devant celui-ci, nous continuons notre petite traversée jusqu'au stop suivant: le pont de Mouli. Et là que dire ? A couper le souffle. Un truc à vous rendre aveugle ! Le contraste entre l'eau turquoise et le tapis de sable blanc laisse sans voix. Un bras d'océan sépare l'île en 2 laissant place à une large baie appelée Lekiny. L'un des plus beaux paysages que nous ayons vu depuis le départ.


Vue du Pont de Mouli
Tombe des 19

Nous retrouvons la maman de Kévin (un ami de métropole); Mamie Lucette comme elle le dit si bien! Elle nous explique leur technique pour fabriquer du coprah. Les noix sont fendues en morceaux et posées dans une caisse située au dessus d'un énorme tuyau servant de cheminée. La chaleur produite fait sécher les morceaux de noix et donne ainsi le coprah. La cuisson ne doit pas être stoppée pour obtenir la meilleure qualité de produit. Le coprah est ensuite analysé par des experts qui approuvent ou non sa mise en vente. Lucette et son mari produisent eux même du coprah de cette façon (technique uniquement utilisée sur l'île d'Ouvéa). Celui ci sera utilisé à la fabrication d'huile de coco également produite sur l'île. Lucette nous a ensuite accompagné à la pointe sud de l'île.

Mamie Lucette à la pointe de Mouli

Après avoir traversée une végétation très dense, nous arrivons près d'une petite plage rocheuse. Depuis ce point, par très beau temps, on peut nettement observer la côte Est de la Grande Terre (aux environs de Hienghène). Ce jour là n'était pas assez clair, nous la distinguions à peine derrière les nuages. Nous terminons la journée en partageant un thé accompagné de miel d'Ouvéa et d'une grande conversation très intéressante avec mamie Lucette.

N'ayant pas de voiture le dernier jour, nous en avons profité pour nous balader le long de la plage de Fayaoué. Une journée de détente dans cet endroit paradisiaque où le temps semble s'arrêter. Prendre un bain, lire et ramasser des coquillages, telles ont été nos activités du jour.

Rendez-vous à 9h30 à l'aéroport d'Ouvéa, le voyage au paradis est fini, retour sur la Grande Terre. Une dernière semaine animée par du camping et un road trip autour de l'île!

Wharf Totem


 
 
 

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